Suite à la conversation (en commentaire de l'article trucullent sur les Smashing Pumpkins à Colmar, chez Alex la Baronne) sur les groupes qu'on a écouté dans son adolescence, je me sens obligé d'en faire un article. Parce que si j'en avais fait un com', trois pages, je me serais fait tuer.
Oui, c'est définitif, la musique qu'on écoute à ses 15 ans, c'est fondamental. Un exemple? Quand je bossais comme ébéniste, en stage, j'ai deviné l'age précis de mon patron grace à la radio. J'écoutais Oui FM en bossant, et , quand il passait, il sifflotait certains des morceaux qui passaient, d'autres pas. Ce qu'il sifflait? Come as you are, Enter Sandman, et d'autres... tous sortis en 1991/1992. Partant de l'idée qu'il avait 15 ans à ce moment, je me suis pas gourré.
Moi aussi la musique de mes 15 ans est fortement gravée en moi. A ceci près que j'écoutais des trucs plus vieux que ca...
Retour sur cette période entre la seconde et la première. J'étais à l'époque inscrit à la médiathèque de ma ville et atteint d'une boulimie de CD. Replacons les choses, j'étais à la recherche de bruit. Après une période ou j'ai écouté du rap fraçais (oui...) un pote m'avait passé de quoi me faire un début de culture, à laquelle j'ai plus ou moins accroché. Je cite, en vrac: des albums de Korn, le premier album de Slipknot, Midnight Vultures de Beck, l'anthologie des Beastie Boys... Bref j'étais quand même plutot dans une période métal rebellion et tout... mais c'est une premère évolution vers le rock
C'est le début de ma recherche Rock ,et la médiathèque a son importance: étant à la base de mes expérimentations musicales, elle caractérise encore mon approche de la musique: la fixette (pas dans le sens drogue, dans le sens obsession) Citons, en vrac: Radiohead, les Doors, les Beatles (les best of rouge et bleu de ma mère n'ont que difficilement quitté ma chambre durant 2 ans), les Who, David Bowie, Nick Cave (l'actuelle fixette), et bien sur les Smashing Pumpkins. Premiers de tous.
L'absence de graveurs de CD à la maison me faisait copier tout ca sur cassette, avec des jaquettes maisons de bristol de couleur ou étaient reproduits: le logo du groupe CORRESPONDANT A L'ALBUM, le titre dans la police présente sur le pochette de l'album, et à l'intérieur les titres. Oasis avait les jaquettes vertes, je m'en souviens, les Pumpkins les bleues. Sur les quatres disques que j'avais le droit d'emprunter, il etait possible que les quatre soient du meme groupe mais c'etait rare à cause de l'approvisionnement. Parmi ces cassettes, celle de mon été entre 14 et 15 ans: Ava Adore. Combiné à une déprime sentimentale adolescente, la première addiction était lancée. Anniversaire de mes 15 ans: on m'offre Black Market Music de Placebo et OK Computer de Radiohead. Anniversaire suvant: Best of des Doors. Suivant: Best of Stones, best of Bowie. 17/18 ans: c'est fait, ma (dé)formation est ammorcée. Prépa: la médiathèque se voit remplacé par le disquaire d'occasions jouxtant mon école. J'aurais jamais cru utiliser le terme « jouxtant » un jour.
Maintenant, qu'en est-il des disques de mon adolescence? Ils sont là, en moi. Tous les groupes que je viens de vous citer, je ne les écoute quasiment presque plus (exception faite des best of, qui souvent ont évolué en intégrale, dans laquelle quelques albums ont été sélectionnés). Comme presque tous les albums dont je vous parle ici. Ils sont dans cette partie de notre mémoire, mystérieuse mais foutrement excitante qu'on nomme « juke box mental ». Ces chansons qu'on connait par coeur sans s'en souvenir. Celle que si on fait exprés d'essayer de les fredonner, on ne se rappelle plus de paroles, mais il suffit de l'écouter pour que toutes les paroles, chaque note de chaque qolo, chaque variation du morceau revienne en tête immédiatement et refasse son chemin dasn notre coeur. Seule ne autre catégorie de disques peut atteindre ce stade... ceux qui sot définitivement associés à une fille.Adore fut, finelement, le premier de cette catégorie aussi. Suivirent Neon Balroom de Silverchair, JEEP des Stéréophonics (en particulier Rooftop), Aegaetis Birjun de Sigur Ros... Bon ok, il y en a c'est pas grave.
Alors oui, ces albums qui ont forgé mon adolescence, que je n'hésite pas à qualifier d'albums fétiches, favoris, géniaux (oui, je suis du genre à ne jamais tarrir d'éloges) (meme remarque pour tarrir que pour jouxtant)... sont certainement les albums que j'écoute le moins.
Je n'ai pas touché à Adore depuis 3 ans je pense. Un morceau de ci de là en version live à l'occasion, quoi. Mellon Collie, j'en ai écouté 3 titres depuis le chronique que j'en ai fait ici (oui, je réécoute les albums avant de les chroniquer, quand même!).
OK Computer? Je sais meme pas. Ca doit bien faire 6 mois que j'ai pas écouté un morceau de Radiohead. Les seuls à tojours être là, c'est la trilogie magique Stones Beatles Bowie: dans mon iPod, j'ai toujours au moins un album des Beatles, une sélection de titres des Stones, et minimum le morceau Station to Station de Bowie, parfois Ziggy Stardust, en ce moment Aladin Sane. Tiens, ca fait combien de temps que j'ai pas écouté Grace? Sais pas. Le Live at Leeds? J'écoute plein de Live des Who, des bootlegs, le Royal Albert Hall avec plein de gens dessus... mais celui là, je sais pas.
Après... pourquoi? Encore une fois, je ne sais...
Finalement, j'ai peut être envie de me dire que j'ai fais au moins un truc bien à 15 ans...
Mais toutça est gravé quelque part. La musique fournit des émotions, fusionne parfois avec elles. Nos vies sont parcourues d'une B.O. Qu'on leur construit, tiens tel albumm je l'écoutais à tel moment, tiens, j'ai décidé d'écouter ca quand... des fois ca confine au ridicule. Quand j'ai eu mes concours, j'ai mis Today des Pumpkins dans ma chaine. C'est con, hein?
Ah, les Pumpkins. C'etait le but de départ de cet article, son origine et là ou je veux en venir. Pour une raison que j'ignore c'est le groupe de ma vie et celui que j'écoute le moins. Ca a commencé avec Mellon Collie et la « fameuse » cassette (cf chronique), puis Adore (médiathèque), gish (médiathèque), Siamese Dream (acheté à la Fnac de Créteil un jour ou j'ai réussi à y trainer mon père), Machina (gravé), Machina II (téléchargé par un pote, puis gravé, sur 2 CD, 18 titres sur le premier, 6 sur le second.) Zwan (acheté en import 1 mois avant sa sortie francaise, Gibert Joseph, Paris)... Oui,je me souviens de tout ça. J'ai écris les paroles de Mellon Collie sur mes cahiers de lycée. J'ai tenté de draguer des filles sur Zero (n'essayez pas).
Puis est venu le 10 Juillet 2007. En ce jour du septième mois de l'année 2007 sort le septième album des Pumpkins que j'attends avec plus d'impatience que le septième tome de Harry Potter... Acheté le jour meme de sa sortie francais à Gibert Joseph, Lyon.
Je n'ai pas été déçu: lors du redémarrage péchu sur Tarantula, je chialais de bonheur. Oui, j'ai compris que je suis un FAN. Un vrai, un con, un maniaque. La voix de Corgan, les dérappages de guitare, les roulements interminables et permanent de Chamberlain sont gravés en moi, résonnent et entrent en résonance avec mon coeur (attention cette partie est réservée aux physiciens).
Bon, finalement, que dire de plus, comment finir ce texte? J'en sais rien, peut être un merci Corgan, je sais pas. Il y a un coté « il fallait que ca sorte »... Autant laissé ca inachevé, comme (je l'espère) la carrière de ceux à qui je dédie ces mots sans qu'ils le sachent: James Iha, D'Arcy Wrestsky, Jimmy Chaberlain, Mellissa Auf Der Maur et le divin chauve William Patrick Corgan.
PS: Un article vachement long pas structuré et pour rien dire? Ouh là!