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Songs for the Deaf

La moitié de l'ancienne playlist, liée au contenu de ce blog, ayant été engloutie dans les entrailles de Deezer, vous trouverez ici "seulement" quelques titres épars que j'aime, avec des variations aléatoires representatives de mon humeur.

***

De toutes façons personne écoute jamais les playlists sur les blogs, alors...

***


Here, There And Everywhere

23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 20:00

Because it's back...



Il y a deux choses qui sont, finalement, insupportable chez un artiste.

 

La première, c’est la recherche à toutes fins du succès public. La putasserie. Tout le monde s’accorde à le dire, blogueurs, Rock-critics, mélomanes… Bref tout le monde sauf le grand public.

 

La seconde, c’est plus vicieux, car les blogueurs, mélomanes, rock-critics auraient presque tendance à l’encourager, depuis qu’ils ont décidé que la pop, c’est censé être un truc sérieux. C’est la quête de respectabilité. Bien sur, ça ne touche pas que les artistes mainstream désireux de se refaire une rock-credibility, mais aussi les artistes « normaux », ceux qu’on aime et qui pourtant restent indie. Et veulent à toutes fins le rester, même s’ils ont signé sur une major et seraient foutus de remplir des stades entiers ou à défaut un Bercy.

 

Et ça, c’est la faute des Rock-critics. Comme je le disais dans un article précédent, le Rock-critic ne supporte pas que les artistes stagnent dans le même registre, mais accueille généralement le changement de style de façon plutôt tiède.

 

En 2000, lorsque Polly Jean Harvey (car c’est d’elle qu’il est question là) sort « Stories From the City, Stories from the sea », l’accueil est assez mitigé, face à cet album beaucoup plus pop que les précédents, réalisé avec l’aide du magnat de la pop dépressive moderne, Thom « je vends des disques mais force le respect de la critique quand même » Yorke.

Donc sur l’album suivant, back to basics, PJ remets les couilles qu’elle n’a pas sur la table. Pas de chance, le retour aux sources espérés passe pour une régression, voire un aveu d’échec.

 

Octobre 2007. L’album intrigue, et a très vite fait de truster les premières places d’un CDB tout juste né. Tout le monde salue la performance, l’originalité, l’émotion de cet album.

 

Euh… Ouais. C’est sur que l’émotion est efficace et que le côté tire – larmes du disque peut à la rigueur jouer en sa faveur lors des premières écoutes et venir perturber les connexions neuronales du Rock-critic, connexions déjà bien attaquée par les excès.

 

Mais en 2007, qui viendra clamer que cet album est un des plus grands de la décennie ? Personne de sérieux, j’espère (a fortiori après le ridicule essai de 2009  - ou White Chalk pour les Nuls (on a mit des guitares et un single potable, enfin non, même pas : Audible)).

 

En 2007, PJ Harvey, certainement une des seules artistes à avoir réussi à réunir dans une même communion musicale les lecteurs des Inrocks et ceux de « Rockefok » réalise que c’est la crise et donc décide de sortir un album spécialement destiné à son public Inrocks, soit donc les cadres et professions libérales qui désirent garder leur côté indie, et non les routiers et les éleveurs de chèvres pas redescendus de leur bad trip de Mars 1974. Afin de passer à nouveau pour une artiste qui compte, elle lorgne du côté de ces gens dont le journal saluerai la performance même s’ils enregistraient un disques de reprises de chansons paillardes en rotant, genre Björk, Beck, et autres artistes – onomatopées.

 

Si je mets la main sur le con qui a tagué ma robe.... Je le force à écouter mon album.

 


 

S’il est possible de garder un bon souvenir de la performance commune PJ – Björk reprenant « Satisfaction », il n’en va pas de même de ce disque, où, sur fond de piano désaccordé, PJ alterne vrillement de tympan de l’auditeur uniquement égalé par les imitations de phoques adolescents en rut offerts par l’islandaise sur Medulla, et feulement intimiste et lourdingue (je soufre donc je parle pas fort) à la Carla B pas encore S à l’époque. L’auditeur, pendant ce temps là, garde la main sur la télécommande pour pouvoir baisser à tout moment : il n’ose pas encore couper le « chef d’œuvre » tant encensé.

Cependant, si l’écoute est atroce, elle n’est pas superflue. Cet album est effectivement un chef d’œuvre de concept, dont on se demande s’il n’est pas sponsorisé par l’OULIPO. En effet, tous les morceaux se ressemblant (on a quand même l’impression d’écouter le même morceau pendant 33 minutes), cet album est le premier « Album palindrome », et même plus, c’est le seul album qui reste strictement le même qu’on l’écoute dans l’ordre ou en random.

 

J’exagère, là, ça a déjà été fait par Sunn O))). Et dépassé par Manu Chao dont la discographie solo toute entière réalise cette même performance.

 

Je ne sais pas vraiment quel accueil a finalement reçu cet album (et à vrai dire je m’en contrefous), mais il est presque sur qu’il a du trouver une bonne place chez tous ceux qui veulent montrer qu’ils n’écoutent pas la même chose que tout le monde, entre un recueil de chants diphoniques mongols (Manu Chao, c’est si surfait) et la dernière compilation des meilleurs larsens de Thurston Moore bourré (on l’entend cependant étouffer un vomissement à 14 min 17 sec de la plage 23, ça gâche un peu le truc.)

 

Reste que le grand coup de génie de cet album est de rester dissimulé sous l’impression permanente de malaise qu’il distille : l’auditeur est saisi, au bout de trois titres, d’une telle crise de claustrophobie qu’il se sent obligé de couper et d’aller faire un tour. C’est après, à la lueur de l’efficacité de cet album à le faire se sentir mal qu’il saluera la performance (terme toujours à double tranchant que pourtant beaucoup considèrent comme un compliment).

Mais l’auditeur à l’esprit ferme que je suis vous le dit : après ces trois titres fatidiques, l’impression de malaise s’intensifie et serre le ventre au point de provoquer rien moins que suées et estomac noué, aboutissant à des vomissement convulsifs, mais des vrais, pas comme ceux de l’ami T.M.)

 

Mais bon. On ne peut s’empêcher de bien aimer PJ quand même, et, pour sur, à chaque album, on continuera à jeter une oreille, quitte à être déçu, quitte à devoir consulter son médecin (mystères du système hormonal… vous êtes insondables)

Reste qu’à chaque fois…. On se repassera un vieil album derrière, pour se rappeler pourquoi on a un jour aimé PJ avant qu’elle ne cherche à plaire aux gens sérieux.

 

Et là, pour le coup, pour moi, ce sera « to Bring you my love », histoire de se dire que, quand même, elle aura réussi à sortir au moins un album intéressant tout en ne dévoilant pas ses genoux.

 

Mais un seul.

 

 

 

 

 

 

PS : Si après lecture de cet article, vous ressentez le besoin de (au choix, plusieurs choix possibles) m’insulter, défendre les Inrocks, m’accuser de réécrire l’histoire, m’accuser de faire des comparaisons miteuses, me dire que je n’y connais rien, ou autres délicatesses vous êtes cordialement invité à la fermer  (cette page) et à passer votre chemin.


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19 janvier 2009 1 19 /01 /janvier /2009 18:54

Voilà. C'est parti d'un article sur Yahoo Music, ca a dégénéré en débat comme d'habitude et puis voilà, ça dégénère en gros blogage. Comme au bon vieux temps, je me fais une crise de vampirisme intellectuel, allant piocher mes sujets de billets au sein des commentaires des blogs voisins. Quoique, ce coup ci, je vais piocher ça dans un commentaire écrit par moi, donc on peut pas m'accuser de tricherie.



Un gros blogage donc, un gros blogage non pas musical mais médiatique. Autant le dire tout de suite, Radio qui vous vendez comme Rock de France et de Navarre, je vous emmerde. (J'aurais pu dire « vous me décevez » mais bon on est pas chez Drucker.)


On peut compter, en gros, sur Paris, l'existence de 4 radios dites « Rock ». Ou du moins qui se targuent de l'être. Depuis le temps que je traîne mes guêtres dans la capitale j'ai eu le temps de les écouter pas mal de fois. Certaines font même partie intégrante de mon patrimoine culturel. Mais je finirais par celle là.




RTL 2 : S'il est une chose qu'on peut leur concéder aux gens de chez Radio Luxembourg deuxième du nom, c'est qu'eux au moins n'ont pas joué les opportunistes. Quand le rock est redevenu à la mode il y a maintenant quelques années (pour un topo du sujet, je vous renvoie à l'article très juste de Thom, à cause de laquelle cet article sera l'occasion de quelques redites), ils passaient déjà ce qu'ils passent à l'heure actuelle. En fait RTL 2 et son fameux « Son pop-rock des années 80-90-2000 », c'est un peu comme une faille spatio-temporelle. Une radio qui a été à la pointe de la mode entre 1988 et 1992 et qui d'un coup aurait décidé de ne plus jamais renouveler sa playlist. Comme le faisait très justement remarquer NedLabs il y a quelques temps, cette radio passe sans arrêt les mêmes titres et donne une vision très réduite de beaucoup des groupes qu'elle diffuse. Seuls quelques uns échappent à cette règle et voient une grande partie de leurs tubes de l'époque passer sur leurs ondes... Bizarrement ce sont exactement ceux qui sont défendus corps et armes par les commentateurs de la tribune qui a mis le feu aux poudres : Dire Straits, Telephone, Police, U2. Et encore.

Mais bien sur, ils ont leur caution « classique », leur caution culturelle... Francis Zegut. Zégut est connu en particulier pour un truc... comment dire... Zegut est à AC/DC ce que Philippe Manœuvre est au Rolling Stones : un ambassadeur français, un fervent défenseur, un critique perdant tout sens critique dès qu'on en vient à parler de son groupe fétiche.  Il présente la seule émission dans laquelle la programmation change un peu...tout en recevant des coups de fils d'auditeurs pour leur faire gagner des casquettes à cornes.


Pour résumer RTL 2 est au Rock ce que les blind tests de génériques de dessins animés sont à l'apéro dinatoire du samedi soir : un passage obligé pour les trentenaires en mal de nostalgie qui veulent oublier qu'ils se font chier dans les embouteillages. Et pour résumer encore plus : c'est la radio préférée de ma sœur.




Europe 2 : Le concurrent légitime de RTL 2, et surtout le roi du retournement de veste. Ah, oui, merde, maintenant c'est Virgin Radio, excusez-moi. Rock quand le Rock est à la mode, pop quand c'est la pop, RnB quand il faut, Madonna quand elle sort un nouvel album... Du grand art. En fait je ne sais même pas pourquoi j'en parle, ils se disent Rock depuis deux ans, c'est-à-dire depuis qu'ils passent du Placebo et du white Stripes, certes 4 ans après toutes les radio qui s'intéressent un tant soi peu plus à la musique qu'aux chiffres de vente, mais bon. Au moins, le dernier Coldplay et le dernier Keane, ils l'ont passé en même temps que tout le monde. Sans la moindre prise de risque, sans la moindre tentative de faire découvrir quoi que ce soit, ils parviennent à inverser la portée de la radio : plutôt que de jouer un rôle de défricheur qui fait découvrir des trucs aux gens et leur donne envie d'acheter l'album, ils passent ce qui s'est déjà vachement bien vendu, ou qu'ils savent qui se vendra bien, Coldplay, Madonna, tout ça... Au moins comme ça, on est sur que ça plait aux gens et que par conséquent, ils changeront pas de fréquence. Pour tout dire, même Fun Radio est plus intègre : au moins, ça fait 10 ans qu'ils passent de la merde et ca risque pas de changer.




Le Mouv' : Ah qu'il est doux mais aussi douloureux de se rappeler le moment ou Le Mouv' a été racheté par Radio France et a par conséquent commencé à être diffusée sur la région Parisienne (rappelons que cette radio diffusait au départ essentiellement dans le Sud-Ouest.) Je voyais le logo de cette radio orner les affiches de concert de nombreux groupes que j'adorais à l'époque... Et elle avait donc acquis un rang symbolique, une portée fantasmatique et c'est transi d'attentes que j'allumais mon transistor en 2002 pour couter pour la première fois ce que diffusaient ces ondes... Et là ce fut l'angoisse : la musique diffusée était certes  pas celle que j'étais susceptible d'entendre ailleurs, mais... la radio voulait faire jeune, en plus. Et je ne sais pas qui est le con qui a décrété que pour plaire au jeune, une radio devait à tout prix se fournir d'un lot d'animateurs grande gueule tête à claque, mais je lui en tiens rigueur depuis bientôt dix ans déjà. J'ai essayé de réécouter le Mouv' il y a peu. A cause de Thomas VDB, dont j'avais adoré le spectacle, et qui y anime une émission... sympa, mais sans plus. Pas marrante marrante, quoi. Et puis, la programmation... Certes quand on touche au rock anglo-saxon, c'a a le mérite d'être original, varié, vachement bien... Mais on est sur Radio France, donc on passe du Français, et en matière de Rock, la France ne joue pas dans la catégorie des grands, et on tombe dans cette catégorie qu'est ... le « Chanson Rock ». Ah la la... le drame. Parce qu'en France est considéré comme rock tout ce qui comporte une guitare et réussi à se passer de violon ou de piano j'ai l'impression. En vrac.... Elista, Cali, Renan Luce, le mec qui a massacré Du Bellay avec en plus une sorte de gimmick qui te reste dans la tête des heures et des heures, Sinsemilia, Tryo (argh, non, pas Tryo...) j'en passe et des pires. (Remarque au passage : je ne dis pas que j'ai entendu tous ces titres sur le Mouv' explicitement. C'est juste que c'est à ce moment là de la rédaction de l'article que j'y pense. Mais c'est valable pour l'ensemble. Mais ne vous en faites pas, j'ai également consicence que le fait d'être obligé de passer à l'antenne 30 % minimum de musique de langue fraçaise alors que la France est le second pays le moins Rock n Roll du monde derrière l'Afghanistan fait qu'on y perd sur la qualité de programmation). Et après l'émission de Thomas VDB, ça a enchaîné avec « Better » du nouveau Guns n Roses. J'ai zappé. Pourtant l'animatrice qui prenait le relais avait pas l'air trop tête à claques.




Oui FM : Alors là c'est le pire des crèves cœurs. J'ai la même tendresse pour Oui FM que pour Rock n' Folk, la tendresse qu'on a pour ceux qui vous ont fait découvrir des trucs, qui vous ont formé en fait.  Cette radio a hébergé deux des émissions radio que j'ai le plus aimé : le Monde de Monsieur Fred, et L'Odyssée du Rock.

La première, c'était une émission humoristique complètement absurde, mais jouissive, trippante, qui fait partie intégrante des repères que j'avais avec mes potes de lycée. C'est mes 15 ans. Aujourd'hui, je dois en avoir facilement 1,3 Go de mp3 de cette émission (il y a du y en avoir un peu plus de 700, et je dois en avoir environ 300 en mp3)...

L'Odyssée du Rock, c'est l'émission qui a eu vite fait de remplacer la messe. 10 h-13 h le samedi et le dimanche (enfin le dimanche, parce que le samedi y a cours). Thomas Caussé, Gilles Verlant. Qui discutent, de l'histoire du rock, qui passent des morceaux, qui t'explique pourquoi ce morceau est important, de quoi il parle... Je me rappelle de la 200 ème, qui avait pour thématique : les pires morceaux des plus grands groupes ... et s'ouvrait avec « Ob-la-di, ob-la-da »... « L'intégrale Beatles moins un » : deux morceaux par semaines, l'intégrale des Beatles, sauf... devinez lequel.


Et la programmation était cool, aussi, cette radio m'a fait découvrir Muse, System of A Down, Placebo, les White Stripes, les Libertines, m'a appris à découvrir les classiques, Who, Stones, Led Zep... Certes, ça reste du classique, du simple, du Rock normal, pas barré dans tous les sens, mais bon... il faut un début à tout, et peut-on rêver meilleur début ? Non, on peut pas.


Puis je suis parti 4 ans dans l'Est, écoutant toujours l'Odyssée du Rock les week ends ou je revenais, puis... je suis revenu à Paris, une bonne fois pour toutes. Et, tradition oblige, j'ai réécouté ma radio fétiche. Et là j'ai réalisé le décalage entre leur dernière campagne de pub (qui, faisant office de calendrier 2008 de Rock n Folk m'avait accompagnée presque un an) et leur programmation : ai-je jamais entendu les Ramones, Les Clash ou quoi que ce soit du genre classique Rock depuis que j'ai recommencé à écouter Oui FM ? Nenni. Car, en bons pionniers, ils ont décidé de lancer des Web radios, respectivement nommées Oui FM 2 et 3, la 3 étant dévolue aux classiques... Et sa programmation enfonçant largement la programmation de la Radio « officielle ».

Finalement je n'écoute plus Oui FM que deux fois par semaines : le temps de l'Odyssée du Rock (qui n'a plus lieu que le Dimanche) et le temps de « Mes Classiques à moi », version radio du « Mes Disques à Moi » de Rock n' Folk. Ma radio fétiche est une web radio, c'est Oui FM 3.


Là-dessus, rajoutez-moi le rachat de la station par... Arthur (présenté de façon humoristique par un « Vous auriez préféré quoi ? Yoko Ono ? » Ben oui, limite, parce qu'elle il lui reste surement moins de temps à vivre qu'à l'agité touche à tout du PAF... (Arthur et les medias, il me fait penser à un gamin dans un supermarché faut qu'il touche à tout, et quand il renverse une pile de boites de conserves sa mère le regarde d'un œil attendri en trouvant ça mignon avant de la gronder vite fait, pour la forme, pour pas paraître irresponsable. Ben lui, c'est pareil, il fait du théâtre, du stand up, de la télé de la radio... bon, nous on râle, mais dans le supermarché des médias tout le monde ferme sa gueule, ou alors plaisante là-dessus mais sans attaquer frontalement... faut dire qu'il possède les ¾ du magasin. C'était l'instant engagé.)


Tout ça pour dire que Oui FM et moi, on a passé des bons moments ensemble, mais le temps a fait son affaire, comme face à un duo de bons amis qui s'éloignent, et maintenant quand je recroise son chemin, je me demande comment j'ai pu trainer avec ça, et je me dis que si on me présentait cette personne aujourd'hui, sans que je la connaisse, j'aurais plus tendance à lui coller une droite qu'à aller enquiller des bières en faisant des commentaires salaces sur les filles qui passent depuis la terrasse d'un bistrot... C'est triste, mais c'est comme ça. On a changé tous les deux, dans des directions différentes. (Sauf que moi j'ai moins changé. Quand même.)


Alors il reste quoi ? Couleur 3 ? Mais c'est suisse, et j'arrive même pas à la chopper en web radio. Nova ? Trop éclectique, pas assez centré rock... Les radios Deezer ? Laisse moi rire.


Au final, je suis devenu vieux : la radio sur laquelle je suis le plus à même d'entendre les Beatles et les Stones, c'est Nostalgie... Mais bon, ce serait un aveu trop fort.


Non. J'attends le soir, et j'écoute George Lang sur RTL, à Minuit. L'émission pour routiers par excellence, mais avec des morceaux que j'adore. Je me rappelle que pour les 40 ans de Sgt Pepper, ils avaient passé l'album d'une traite le soir du premier Juin 2007. Malgré mon aversion pour cet album, je savais que j'étais bien tombé. Maintenant c'est mon petit rendez vous du soir, le truc que je mets en fond, sur le radio réveil, avant de dormir. C'est mieux que rien, mais ça ne vaut quand même pas les émissions de ma folle jeunesse.


Ouais, je suis vieux. La radio c'est bon pour les jeunes.



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26 octobre 2008 7 26 /10 /octobre /2008 08:37

Pour une fois au sein des gros Blogages, je vais pas faire mon guignol branleur qui dézingue à tout va. Même si je ne regrette aucune des saloperies que j'ai pu écrire sur les groupes ou disques auxquels je m'en suis pris, hein. Non. Juste qu'aujourd'hui, je veux aborder un problème qui me touche plus profondément, un problème ... qui me pose problème. Presque un truc éthique.


L'ennui mêlé d'un profond respect que j'ai à l'égard des Albums qui ont Révolutionné le Rock TM, qu'on nommera ARR dans la suite de l'article. C'est sympa les ARR. Tout le monde s'accorde toujours à leur trouver de grandes qualités. On les appelle tantôt « classic-albums », tantôt « meilleur album de... »...

Personne n'oublie jamais de rappeler à quel point ils ont profondément marqué une génération d'ados, celle là même qui mènera la prochaine révolution du Rock TM. Comment Fun House a influencé les punks. Comment Nevermind the Bollocks en influencera d'autres... C'est toujours pareil.


Régulièrement, j'erre dans les rayons « livres sur le Rock » des librairies. On y trouve là, toujours, une demi-douzaine de bouquins se targuant de créer la discothèque idéale. Généralement en 100 disques Rock, mais il y en a un qui en propose mille. Sauf que lui mêle tous les genres. J'ai toujours la curiosité d'aller y jeter un œil... pour finalement savoir, toujours, ce que je vais y trouver. C'est même plus drôle au final.


On se rend compte qu'au final, le Rock critic se targue d'avoir tant de casquettes qu'on a plus à s'étonner qu'il ait la grosse tête. Il se prend tour à tour pour un critique, c'est la moindre des choses, mais aussi pour un historien du Rock, un découvreur de nouveaux talents, un gardien de temple sacré, un esthète moderne, et parfois même pour un écrivain.

Mais on arrive alors à des contresens et des doubles-emplois assez gênants. Si l'historien se doit de savoir ce qu'a fait Napoléon (ou n'importe quel autre, hein), en quoi cela a pu influer sur l'avenir... Personne lui demande de juger si le Bac, le Code Civil ou Austerlitz sont des coups de génie ou des daubes immondes. Et on lui demande encore moins de la faire dans un style alambiqué, tortueux, et plein de références que seuls dix élus en ce monde (à savoir lui et sa famille) peuvent saisir.


La grande confrérie des Rock critics cite toujours Lester Bangs comme un exemple, comme « l'homme qui a trouvé le mot « punk » »... En oubliant totalement que, même si le bonhomme écrivait super bien, avait un talent certain, et si la critique rock lui doit effectivement le gain de ses premières lettres de noblesse, ses gouts... dérouteraient à tout le moins le premier aspirant critic rock venu. Honnêtement, ça vous viendrait à l'esprit, intuitivement, comme ça, de prendre pour exemple un mec capable d'encenser Music Metal Machine pendant 10 pages avant de passer les 3 suivantes à détruire Station to Station ? Non ?


Seulement on vous a dit que Lester était une référence. Et il l'est, je dis pas le contraire. Mais le statut de référence fait qu'on a trop facilement tendance à la fermer et à se dire que bon, ben, si je suis pas d'accord, c'est que je dois être en tort. Parce que ne pas aimer la référence de gens qui sont eux-mêmes des références c'est doublement incorrect... Alors que c'est ce raisonnement qui est doublement crétin. Raisonnement que je me permets de qualifier ainsi car je l'ai moi-même suivi trop longtemps.


Parce qu'après le combo Top of the flops of the pop of the Blogs - Rock n' Roll Hall of Shame, j'ai découvert que la Honte en Rock TM (oui, aujourd'hui c'est la journée mondiale du TM, vous saviez pas ?), eh bien... Ce n'est pas celle que je croyais. Ecouter un groupe dont tout le monde s'accorde à dire que c'est de la merde... ne pose aucun problème. Tout au pire, deux trois blagueurs et / ou snobinards viendront gentiment vous tourner en dérision. Et quelques fans viendront vous houspiller d'avoir sous-entendu que ca pouvait être légèrement ridicule d'apprécier leur groupe favori.




Mais la honte en Rock se situe à un niveau autrement plus élevé. Ce n'est pas de ce qu'il aime que le rockeux doit avoir honte, mais de ce qu'il n'aime pas. (Non, détester Hélène Ségara c'est autorisé, laissez moi finir avant de pousser de hauts cris...) Et s'il y a un enseignement que je tire du Rock n' Roll Hall of Shame... C'est que je me suis planté dans l'énoncé. Pour la simple raison que le rockeux a beau faire jouer la tolérance, et rappeler que critiquer un artiste ce n'est pas critiquer les gens qui apprécient cet artiste (ce qui est somme toute vrai), allez dire du mal d'un classic album et vous aurez une petite idée de ce qui pourrait vous arriver si jamais vous alliez brûler une Bible le dimanche matin à la sortie de Saint Nicolas du Chardonnay : Une assemblée de personnes qui pendant un temps incroyable viennent de prêcher l'amour du prochain le respect la tolérance vous tomberons dessus à bras raccourcis pour vous faire recracher le démon (que selon les cas, on appellera Satan, athéisme, mauvais gout ou surdité) qui s'est, selon eux, emparé de vous.




Et un jour ou l'autre il faut bien exorciser cette honte par soi-même, avec fierté et la politesse du ridicule, c'est-à-dire l'humour.


Cette très longue intro n'est là que pour justifier l'aveu que je vais faire maintenant... Dans leur grande majorité, les « albums révolutionnaires », si je m'incline devant leur réussite, m'ennuient profondément, tout du moins en tant qu'albums. J'y trouverai, bien évidement, toujours quelques titres qui me plairont, mais dans l'ensemble... je suis incapable (sauf que ce n'est pas une question de capacité, juste de volonté) d'en écouter aucun dans son intégralité.


Entendons-nous bien. Il est évident que je parle d'albums révérés dans leur ensemble. Il va de soi que si jamais j'écoute le Double Blanc, je zappe bien sur Revolution N°9. Ce morceau, ce sont les gens qui l'écoutent qui forment la minorité opprimée. Dans la même catégorie, il m'arrive souvent de zapper « We will fall » sur le premier Stooges. Je le laisse si mon humeur me dit de le laisser, parce que dans l'absolu il est pas mauvais, mais le plus souvent je le zappe.

Par contre, des albums encensés qui subissent le traitement de la coupure prématurée ou de l'élagage de masse...



A tout Seigneur tout honneur : Led Zeppelin. C'est simple, j'ai jamais pu écouter un seul de leurs albums en entier. En plus le compte est simple : sur les 4 premiers albums, il y a 8 titres, à chaque fois, et à chaque fois, je n'écoute que les 4 premiers titres. Mon record, je pense, c'est d'avoir réussi à m'enfiler tout le premier CD de « Physical Graffiti », et encore j'ai une excuse, j'étais jeune. La raison en est très simple : ca a vite fait de me gaver. Si je cherchais une explication rationnelle, je dirais qu'un album standard contient un certain nombre des notes, un certain nombre de silences. En quatre titres, Led Zep aligne déjà le nombre de notes que j'aurais pu écouter sur 3 albums standard**, d'où une fatigue équivalente à celle de celui qui a écouté 2 h 15 de musique.

Bon, en fait c'est juste que.. Led Zep, pour moi, c'est un groupe à Best Of. Entendons nous bien, j'ai bien dit « pour moi ». Ce qui fait que j'aime beaucoup de titres, comme ça, diffus, séparés, ou écoutés à la file (ce qui fait qu'en gros j'ai mon propre best of personnel), mais, sur la longueur d'un album, je ne tiens pas.


Bon, il y a aussi des cas où... comment dire. Je « compense ». Des cas ou c'est juste un album que je ne réussis pas à digérer d'une traite, alors que pourtant, du même artiste, je peux me gaver et me regaver d'albums autres, parfois même plus longs d'ailleurs.


Dylan, par exemple. Highway 61 Revisited, entier, ça passe pas. D'ailleurs, généralement, je le mets juste pour écouter « Like a rolling stone », avant de la sortir de la platine et d'y mettre, je sais pas moi... Blonde on Blonde. Qui lui pourrait boucler des heures, entier, sans problème.

Idem, « Fun House ». C'est le premier album des Stooges que j'ai eu et franchement, c'est celui que j'écoute le moins. Non, je rectifie : c'est celui que je n'écoute pas. Les deux autres (oui, les deuxautres) je les connais par cœur et les écoute pourtant encore régulièrement, et entiers. Alors que l'album pour lequel a été créée l'expression magma sonore me donnera toujours plus l'impression d'être une forme aboutie de vomi sonore. Pourtant c'est plus sur Raw Power qu'Iggy Pop pousse ses tripes au plus haut de sa gorge.


Car c'est souvent l'ARR qu'on achète en premier pour découvrir un groupe. Parce que c'est celui dont on a le plus entendu parler, parce que c'est le plus souvent cité... On fait souvent l'erreur d'en déduire que c'est par conséquent le plus représentatif du groupe***... Ce qui n'est vrai qu'avec Nevermind the Bollocks, en fait.


Cette erreur, je l'ai moi-même faite.


Avec pas mal de groupes, les Stooges évidement (même si la question de représentativité est très particulière en ce cas, chacun de leurs albums étant unique...), mais surtout avec les Who.


Quelle erreur de chercher à découvrir les Who avec Who's Next ! Ah oui, peut être qu'aujourd'hui certains se réjouiraient de trouver les génériques de deux subdivisions des Experts sur le même disque (Les Experts, série que je suspecte d'avoir relancé les ventes du criminel « Who are you ? » : sincèrement, payer pour entendre « Sister Disco » relève de l'arnaque pure et simple.) Car Who's Next, s'il a apporté beaucoup (l'utilisation des synthés comme boucles sonores est une idée réussie, il faut le dire), l'album souffre d'une production et d'un mixage par trop présents. Who's Next, c'est l'album sur lequel les Who perdent cette concision Rock et cette pèche qui marquent si bien des titres comme Substitute, ou Can't Explain. Ils y perdent aussi la concision pop qui fait de The Who sell out leur meilleur album dans l'absolu. Pete Townshend, celui-là même qui ne pouvait pas imaginer une chanson dépassant les 2 minutes 50 secondes en 1965 (cf. le Doc « The Kids are alright ») se laisse aller à n'avoir que 2 ou 3 chansons sur 9 dont la durée est inférieure à 4 minutes. Les Who sabordent tout ce qui a fait leur succès, qui en a fait un groupe qui compte (entreprise de démolition lancée avec Tommy, c'est vrai) et sortent... L'album le plus souvent cité des Who. Alors que logiquement, c'est le Live at Leeds qui (bon, ok, c'est un live) devrait récupérer cette place. Que l'album de référence d'un groupe contienne au grand maximum 4 chansons réussies ne donne que rarement envie d'aller plus loin avec ce groupe.

Je ne reviendrais pas sur les griefs que j'ai contre les « géniaux », « extraordinaires » ARR que  sont « Sergeant Pepper's lonely hearts club band »****  ou « Pet Sounds », mais comprenez bien qu'ils ont une caractéristique importante : ils m'ennuient. On pourrait passer un temps fou à en souligner d'autres... Tant d'autres dans lesquels je ne sauverais que quelques titres... chez les Stones, tout particulièrement. Passé Sympathy for the Devil, je m'ennuie ferme au Banquet des Clochards. De même Exile on Main Street, sans « Happy »... C'est triste à dire, mais ces albums mythiques ne m'inspirent pas, rien !


Alors je cherche. Je cherche, je gamberge sur le pourquoi du comment et j'accuse le temps. Le temps qui s'est écoulé, les choses qui sont nées, les créations musicales effectuées depuis, qui bien souvent découlent de ces ARR...

Ce temps que je n'ai pas forcément vécu, cette évolution que je n'ai pas pu voir... Et je me retrouve à écouter des disques qui ont deux fois mon age en les trouvant « ennuyeux ». J'ai beau savoir que c'est parce que, bon, j'en ai déjà écouté les conséquences (un peu comme lire un polar dont on a déjà vu l'adaptation au ciné, le suspens est gâché...) et au final la cause me parait... banale... mais... je ne peux pas m'empêcher d'avoir mauvaise conscience quand je réalise qu'une « référence » ne me touche pas.


C'est très con, n'est-ce pas ?


Mais cette sensation peut également s'accompagner d'un effet totalement inverse ! De nombreux albums dont on m'a dit qu'ils sont simplement bons m'apparaissent comme des petits chef d'œuvres. Et la raison en est simple : personne ne m'a jamais rebattu les oreilles en me disant à quel point ces disques sont génaux, et le plaisir de la découverte s'accompagne de la surprise de la découverte d'un truc génial. Entrent dans cette catégorie « The Who sell out », l'album génial qui n'est pas asssez souvent cité, sauf par quelques über-snobs... (Tommy et évidement Who's Next se voient offrir les lauriers bien avant), « Odyssey and Oracle » des Zombies, « The Kinks are the green village preservation society », dont tout le monde s'accorde à dire que c'est un chef-d'œuvre mais qui a une chance que d'autres n'ont pas : personne ne passe son temps à nous le rappeler. L'album du Velvet Underground que j'écoute certainement le plus, ça reste « Loaded ». Mais je vais lever le pied sur les exemples, pour ne pas perdre les dernières miettes d'estime que vous pouvez avoir pour moi, chers lecteurs de bon goût.


L'autre possibilité est évidement le phénomène générationnel.***** Et le fait de ne pas avoir eu 15 ans en 1967 expliquerai beaucoup de choses. Le fait d'avoir découvert les « classiques » sur le tard (vers 18 / 20 ans) expliquerait le reste. L'exemple qui me vient à l'esprit, directement, c'est le Grunge. Quand je me suis intéressé à la musique, Cobain était déjà mort. Comme tous les gens de ma génération, j'ai écouté Nirvana quand j'avais, en gros, 15 ans****** Depuis, j'ai essayé de m'intéresser au Grunge, mais plus tard, quelques années plus tard. Avec des albums dits de référence concernant ce mouvement, hein. « Dirt », « Vs. » ... Eh bien non. Ca ne me touche pas. Pourtant, Nirvana, ça passe.  Conclusion...


-          Je suis certainement trop jeune pour que ça me touche (en ce sens que j'ai découvert cette musique certainement trop vieux... enfin, y a un problème d'age au final. En gros.)

-          Partant de la, et considérant que le Grunge touche plus facilement une certaine génération, ou plutôt une certaine classe d'âge, et que ça ne me touche pas, et pourtant Nirvana si... De deux choses l'une : soit Nirvana est plus « transgénérationnel », soit c'est « moins du grunge ». Les deux ne sont pas incompatibles en fait je réalise.


Pourtant ces albums... je peux pas dire qu'ils sont mauvais ! C'est peut être même du très bon Grunge. De la même manière, Megadeth c'est peut être du très bon métal.  Mais non. Ca passe pas.



Au final... combien de ces albums qualifiés de « géniaux » nous auront vraiment foutu une claque quand on les a écoutés ? Pas plus d'une vingtaine je le crains.

Et combien ont forgé nos gouts parce qu'on se devait de les aimer, combien se sont imposés à force de réputation ? Un seul, ce serait déjà trop.


Vos devoirs pour la semaine prochaine : trouvez un jeune qui dit qu'il aime le Rock. Faites lui écouter « Fixing a hole ». Demandez-lui son avis sur ce morceau. Evitez de lui coller une claque quand il vous dira que c'est de la merde. Non, vous ne pouvez pas non plus l'engueuler, ni le traiter d'inculte. Répétez l'exercice dix fois.




Et vous savez c'est quoi le plus marrant dans tout ça ? C'est que là, pendant 5 pages je viens de dire qu'à force de nous rappeler que les classiques sont des cmassiques, qu'à force de les porter au pinacle, sans jamais chercher à les réévaluer... on se retrouve dans cette situation particulière ou la découverte d'une classique est si décevante à côté de la réputation qu'il traine qu'on le sous - évalue grossièrement. Et que par conséquent les classiques perdent de leur aura, justement parce que ce sont des classiques, et que dans l'absolu, il faudrait les oublier, pour que, soudain, une génération les redécouvre, et leur rende leur place, qui sait ?

Bref... moins on parlera des classiques, plus facilement il leur sera rendu un hommage juste et digne... Amusant, non?

Parce que ce que je suis en train de vous dire de pas faire... C'est quelque chose que je fais moi-même régulièrement en ces pages, mais aussi dans la vie de tous les jours. Et le pire, c'est que ça me plait !


Vous vous demandez peut être pourquoi ces vidéos le long de l'article... Alors, d'abord c'est histoire de pas faire "pavé de texte" illisible... Ensuite, pour mettre simplement queqlues titres simplement pop qui n'ont jamais rien révolutionné... Mais qui sont si agréables à réécouter.


**  Les silences non utilisés par Led Zep ont pour la plupart été récupérés par Pink Floyd, évidement.

*** Par exemple, l'album le plus souvent cité des Beatles, c'est... Sgt Pepper's. On va pas y revenir, mais il faut bien admettre qu'il n'est pas représentatif des Beatles. Tout au plus des Beatles de 66 - 67. Pour une raison très simple, c'est qu'à partir de 66, chaque album des Beatles n'est représentatif de rien sinon de lui-même, et des Beatles tels qu'ils étaient au moment de l'enregistrer. Et que les albums d'avant 66 sont quand même à mille lieues d' « A day in the life ».

 

**** Pour qu'un album au nom aussi imbittable soit cité aussi souvent il faut vraiment qu'il ait révolutionné la pop music...

 

 

***** Aaaaaaaaahhhh !  Ca faisait longtemps....

 

****** Ouais ben tiens, ça aussi, ça faisait longtemps que j'avais pas parlé de mes 15 ans, tiens.



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6 juillet 2008 7 06 /07 /juillet /2008 16:00

Cet album est la preuve même que les experts auto déclarés du Rock peuvent se planter tous ensemble, comme des grosses buses. Souvent encensé comme « l'album le plus important du Rock » (voir « meilleur album »... eurk.) « album décisif de l'histoire de la pop music... » J'en passe et des meilleurs.


Bref à peu près toutes les conneries prépensées que vous ont sorties vos profs de Français pour vous convaincre de lire Germinal...


Alors que si on y regarde bien, franchement... C'est tout bêtement le pire album des beatles. (en même temps, si on reste honnête c'est leur dernier en tant que groupe, chacun compose dans son coin derrière, je vous le rappelle... Ca leur aura au moins évité de refaire ça...)


Bon, replaçons le contexte. On est en 1967. Les Beatles ont arrêté la scène et décident de devenir un groupe de studio, s'octroyant la possibilité de bidouiller les bandes comme ils veulent, d'arrêter de faire de la pop, de commencer à faire de la Musique. Et a votre avis, quel est le grand meneur de cette mascarade pompeuse ? Personne d'autre que Sir Paul McCartney. Qui n'a pas encore fini sa petite querelle personnelle avec les Beach Boys (on rappellera que le coup qu'il a joué précédemment c'est quand même Yellow Submarine, ouais bien joué Paul... Franchement, retourne draguer des photographes tu seras moins chiant.)


Et donc Paul a les nerfs. Les Beach Boys viennent de sortir « Pet Sounds » (autre album honteusement surestimé... mais je préfère pas en parler, les pseudos - harmonies vocales des frères Wilson me débectent...). Et là il a l'idée la plus géniale du monde... « L'album concept ».


C'est fou comme aujourd'hui tout le monde s'accorde à dire qu'un album concept c'est une grosse connerie, que tous les concepts choisis sont miteux, mais aussi comment tout le monde s'accorde à dire que cet album-ci est génial.


Alors je rappelle le principe de celui - ci... il est à peu près aussi développé que les jeux que s'imaginent des gamins de dix ans :


 «  -     On dirait qu'on est pas les Beatles mais qu'en fait on est un autre groupe. Sgt Pepper's lonely hearts club band qu'on s'appellerait. Et on enregistre un disque que ce serait un live mais en fait comme c'est une histoire on le ferait en studio quand même mais qu'on mettrait des applaudissements.

-         Super idée Paul, répondit Ringo, complètement défoncé.

-          J'peux jouer du sitar ? , demanda alors George

-         Mais bien sur, de toutes façons on va mettre plein de cuivres, de violons, et puis Brian se démerde pour mixer tout ça derrière, ok ? Mais au fait, ou est John ?

-         T'occupes il est parti à une expo d'une artiste d'avant-garde japonaise qui se fait découper ses vêtements... Il doit bien se marrer, lui, au moins... Eh, tant qu'on y est , Paul j'aurais le droit de chanter sur celui - là aussi de disque ? Ah Ah Ah  !! (Ringo)

-         Bon ben au moins John me fera pas trop chier. Il écrira 2 titres à la con, on les mettra au début et après on s'attaquera au gros du boulot. »

Et voilà comment s'est décidé un des moments les plus désespérants de l'histoire de la pop music. L'opération Overlord du Rock. Menée de main de maître par le sergent Pepper.

 

Et donc voilà l'objet du délit. LE truc qui est bien avec, c'est qu'il suffit d'écouter ça pour avoir un aperçu de tout ce qui peu ne pas aller dans un album  des Beatles seconde période.

Lennon démarre fort avec des textes codés (Lucy in the sky with diamonds), inspirés par un dessin de son fils mais qui se livre aux plus désespérantes interprétations sur la drogue. Dans la même catégorie, Mc Cartney tape avec « Fixing a hole ». Sauf que quand on lui demande explication, il répond que sa chanson parle de « réparer un trou ». Grand parolier, McCartney, transcende déjà le quotidien 30 ans avant Vincent Delerm.

Mais bon, ils ne peuvent pas paraître totalement ridicule vu que juste avant ils nous ont imposé Ringo au chant sur « With a little help from my friends » *

Sur « She's leaving home « , McCa sort les violons pour faire pleurer dans les chaumières en évoquant les différents parents enfants, avec cette belle histoire de gamine qui fugue en douce... Un grand titre. **

Le pire c'est que comme un con, je croyais que "Getting Better", ça voulait dire "on va faire mieux"... Que nenni.

 


 

Bonjour à tous, alors ceci est la musique de l'avenir, c'est compris ou on vous colle nos avocats au cul?


La face B (de l'époque) s'ouvre sur la pire des dégénérations indophiles de Harrison, « Whithin you, without you » (dont le titre sera honteusement parodié par U2, qui, on se fait rendre des hommages par qui on peut), ses 5 minutes de Sitar... Au moins on peut remercier le côté pratique : on avait qu'à se lever une seule fois pour changer la face ET sauter ce morceau.

En même temps comment dire... Pas la peine de retourner le disque, vu qu'après ne s'enchaînent que des perles de nullité. Depuis le « When I'm sixty four » de Mac Cartney (évidemment, un titre pareil). Manquent juste dans ses paroles un  « Je serais encore en train d'essayer de refaire Yesterday sans y parvenir et vivrai juste sur ma légende » pour que ce ne soit plus une chanson mais une prémonition.

 



Sans parler de Lovely Rita, fantasme de gamin sur une contractuelle... ridicule.

Ou de « Good Morning, Good Morning », après avoir fait sur l'album précédent un « Good Day sunshine » déjà pas mal ridicule... Et enfin, la libération. « Sgt Pepper's reprise ». OK, on aurait préféré qu'ils ne la reprennent pas, mais bon... au moins, ça augure de la fin.


Mais non, c'est pas fini ! Il reste « A day in the life ». Là, je dois cependant m'avouer... non pas vaincu, mais plus modéré. Cette chanson est bien. Et sa place en fin d'album ne fait donc que confirmer la médiocrité de cette galette.

 Personne n'aurait osé la caler plus tôt, elle est trop bien pour faire partie de ce concept minable du faux groupe.

Elle est placée en dehors, mais sur le disque, quand même, tel un argument publicitaire de premier choix Et en plus elle ne sortira pas en 45 tours. Le single de qualité (mais qui ne sort pas en single, hein...) pour promouvoir un album de merde, inventé par les Beatles 20 ans avant MTV... Quand on les dit avant gardistes, hein.


Bref, un album important pour l'histoire du Rock, oui, car il contient déjà, en germe ou déjà éclos, toutes les tares de la pop et du Rock dans les années à venir : De la carrière solo de McCartney à la « promo » qu'on va faire chez Cauet en passant par MTV, en passant par les concept ridicules, tordus, et incompréhensibles mais de toutes façons ils sont trop mal rendus dans les disques qui s'en revendiquent pour qu'on le comprenne, et non, j'ai pas dit Pink Floyd, ou les orchestrations inutilement complexes mais non j'ai pas parlé de Queen.


Pour conclure, je voudrais juste qu'on se rappelle de ceux qui ont su garder la simplicité, les « Pre FAb Four », et leur meneur, le grand Eric Idle.



Et enfin, saluer le courage de G.T., qui, dans sa diatribe contre le Rock dans son ensemble, m'a prémaché le travail. Et le féliciter pour sa constance et sa capacité à ne pas retourner sa veste, non, jamais...


* On rappellera juste au non beatlemaniaque quelques titres chantés par Ringo : Yellow Submarine, With a little help from my friends, Don't pass me by, Octopuss' s garden. Donc qui dit Ringo au chant, dit... Morceau qu'il faut que Joe Cocker en fasse une reprise pour qu'on réussisse à tomber plus bas.


** En meme temps vous attendiez quoi, vous, de la part d'un mec dont le plus grand succès solo sera une B.O. de James Bond? Et encore, repris par les Guns and Roses... Même Tina Turner est pas tombée aussi bas. J'en arrive à me demander si ce serait pas lui en fait qui aurait lancé la rumeur sur sa mort pour pas qu'on lui en veuille de rien avoir fait de bien depuis 30 ans...

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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 14:35
Mes amis je suis encore sous le choc d'être tombé sur cette vidéo. Faut que j'arrette de trainer sur You Tube des fois on regrette.

Voir, d'un coup, deux de mes idoles, de mes rockers préférés.... Ridicules, se dandinant lamentablement dans des parures aux couleurs douteuses... C'est un coupà vous faire haîr définitivement la décennie qui vous a vu naître.

Je vous laisse avec l'apogée du ridicule qui fout mal à l'aise: David Bowie, Mick Jagger, Dancing in the Street, le clip.



Je vous en prie, vous qui en savez généralement plus que moi... Dites moi que c'est du second degré...
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19 février 2008 2 19 /02 /février /2008 07:00
NOTA : Désolé de revenir avec un article aussi indigent. Mais je bloque sur un autre depuis début Février… C’est juste histoire de donner signe de vie et de dire du mal en fait.
 
Vous vous dites sûrement que finalement ca commence à faire un moment que j’ai pas été saignant, méchant, sur Pink Floyd ou autres. Ne trouvant pas de gros Blogage à vous faire partager, voici la première série des petits blogages…
 
Car oui, même les plus grands ont eu des sacrés passages à vide… ou alors une inspiration soudaine qu’ils auraient mieux fait de jamais avoir en fait…
 
On va commencer avec trois grands… grands groupes, grandes fautes de goût, les voilà…
 
 
The Beatles – Yellow Submarine : 

Là, le collage sonore a montré ses limites. Entre Ringo qui chante, les bruits de cuisine, le refrain hymnique qui reste en tête sans vouloir partir  (record actuel pour moi 37 h…)… Franchement, c’est bien joli d’accuser Lennon et les collages musicaux du seul morceau raté du Double Blanc, mais là, quand meme…
Remarquez, celui – ci est le plus mauvais. Pour le prix du plus ridicule, il y a Ob-la-di, Ob-la-da….
 
  
 
Les Rolling Stones – Anybody seen my baby ?
 
Bon, OK, les Stones a partir de 1980 c’est pas toujours au top, mais bon… pire que le morceau pourri, le morceau pourri qui devient un tube… Le pire c’est que ca part pas mal, la basse est classe… Mais le refrain avec les chœurs, déjà…  et à 2 :45, le drame… les Stones essayent d’être dans le vent… mais je vous laisse la surprise. Bon courage.
 
 


Led Zeppelin – Hot Dog :
 
 

Grosse ambiance piano-bar, c’est la fête dans le Saloon Atlantic… et on a envie de sortir la Winchester pour que tout cela cesse. Jugez par vous-même. 
 
 


Ca vous scandalise que je revienne avec un article aussi simple, court mais quand même marrant j’espère… Moi aussi. Mais admettez que quand on entend des trucs pareils... on a envie de faire une pause d'avec les grands du Rock... A bientot.
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22 novembre 2007 4 22 /11 /novembre /2007 18:17

Bon, vu qu’a priori certains n’ont pas saisi, et qu’en plus je suis d’assez mauvaise humeur (enfin, on va plutôt dire que je suis d’humeur mauvaise), je ne vois pas d’autre solution que de vous livrer la version 2.0 d’un article passé, certes, mais plus d’actualité que jamais. On va dire que c’est un hommage à mon propre passage en v 2.0 (je vous remercie pour votre fidélité et votre volubilité sans lesquelles ce ne serait pas arrivé de sitôt.)

 

Voilà, c’est donc le second round de ce combat dantesque, plus fort qu’Alien vs Predator : Pink Floyd vs. Guic’ the old. Au moins après ça leschoses seront claires et il n'y aura aucune raison de tergiverser. Je précise qu'à aucun moment dans ce réquisitoire je ne suis de mauvaise foi, sauf indication contraire. Mon mépris de Pink Floyd est concret justifié et réel.

 
 
 

Bon, je le repète (et là je déconne pas, vraiment, je le jure) : je hais Pink Floyd. J’honnis, j’abhorre, je méprise ce groupe de tout ce que j’ai de cœur, de tripes, de foie.

5 raisons de haïr Pink Floyd et de ne pas perdre son précieux temps à essayer de les écouter pink-floyd.jpg:

-        L’absence de Syd Barrett. Syd fut le leader de Pink Floyd. Celui qui a permis au groupe de créer les plus belles, et surtout les plus écoutables de ses chansons. Ces comptines psychédéliques, ces petites perles pop de l’époque… Ca c’est agréable à écouter. De la découlent :

 

-        Les paradoxes de Pink Floyd : La musique de Pink Floyd est tortueuse, incroyablement réfléchie, tordue et difficile d’abord. Comme « réservée à une élite ». A des « auditeurs supérieurs ». Une sorte d’art contemporain musical. Or ce sont ceux qui disent qu’ils préfèrent le Pink Floyd de l’époque Syd Barrett qui se font traiter de snob. Y a pas un problème là ?

 

-         L’hypocrisie du Pink Floyd de Roger Waters : Wish you were here. Vibrant hommage à l’ami disparu, l’ami qui a sombré dans le délire suite à l’abus de LSD. Sachant qu’à partir du moment ou il s’est cloitré chez sa mère, les contacts de Syd Barrett avec Roger Waters ont été totalement rompus. (A l’opposé par exemple de Gilmour qui aida Syd à la réalisation de son album solo). Mais bon… Rappeler les fantômes du passé en y ajoutant une touche d’émotion et de sensibilité, ça a toujours fait vendre, c’est sur.

 

-     


   
Le surréalisme des pochettes. Quitte à faire une musique inaudible… C’est aussi bien que la pochette, elle aussi, donne l’impression d’être intelligente. Après le sympathique kaleidoscope du groupe en 67, c’est le début de la débauche. La photo de la photo de la photo sur Ummaguma, Le prisme option « Tiens, on a découvert les lois de l’optique » sur Dark Side of the Moon, La jolie usine survollée par un cochon flottant (microscopique sur la pochette au final) de « Animals «  et enfin le dictionnaire multilingue « un mot un image » de The Wall (ce qui signifie « Le Mur »). Un business du foutage de gueule sur lequel Capital n’a toujours enquété.

pink-floyd-animals2.jpg
 

-       
 
Les concepts à la con !!! Alors là. Il y en a une pelletée. Les couverts de cuisine. Après avoir rencontré un succès que je ne qualifierais pas de mérité mais d’incompréhensible avec Dark Side of the Moon (dont seul le sympathique mais très long Money est à sauver), PF a envisagé de faire un album de musique concrète juste à base de bruit enregistré dans une cuisine (j’ose même pas imaginer le nom qu’ils aurait donné à l’album s’ils avaient été jusqu’au bout … The Kitchen Tapes qui, une fois codé, référencé aurait donné un truc genre Keats takes a bath ou je sais pas quoi. Mais là je suis de mauvaise foi). Bref, ils ne sont pas allés jusqu’au bout. Grand bien leur fasse, mais ils ont incorporé des bruits de bouteille dans Shine on you Crazy Diamond, son synthé soupe au choux, ses 18 minutes, son hypocrisie flagrante (Fracnhement, vous imaginez les Beatles faire une chansons sur Pete Best ? Non. Et ben eux au moins étaient sincères). Autre concept définitivement con, Animals, l’adaptation « musicale » de la ferme des animaux de George Orwell. De deux choses l’une, soit ils ont admis que 1984 c’était trop haut pour eux, soit c’était déjà pris. Ou alors dans un éclair de lucidité ils ont décidé de faire un truc original. Mais ca veut pas dire de bon gout pour autant. Et le dernier, c’est bien sur The Wall, histoire sans queue ni tête… enfin. Les aventures d’un type que les hasards d’une vie pas facile à supporter entraînent à se refermer sur lui-même et à se couper du monde… Je ne me permettrais pas de dire que c’est un peu ce qu’il se passe dans les 5 premiers titres de Tommy (de The Who), mais bon.

 
 B000006TRV.08.LZZZZZZZ.jpg
 



Non. Franchement. Si vous voulez vraiment écouter des guitares qui se lancent dans des soli déments, sur des morceaux de ¼ d’heure, avec une influence jazz manifeste, des pochettes qui n’ont pas toujours grand sens, un sens génial de l’impro, une présence des paroles assez minimales (paroles qui en plus veulent rien dire), perdez pas votre temps avec Pink Floyd : écoutez Zappa.

 
 
 

Cet article, je le dédicace à G.T. pour plusieurs raisons. La première c’est qu’il fut celui dont l’intervention m’a donné envie de m’intéresser plus à ce groupe (suite à mon premier réquisitoire). Ce sans que je parvienne à aimer ce groupe, mais bon.

 

Ensuite, parce que je sais qu’il a assez d’humour pour ne pas prendre ombrage de ce mitraillage en règle.

 
 Pink-Floyd-9.jpg
Les responsables de ma haine et de mon mépris pour tout ce qui peut être prog d'une manière ou d'une autre...
 

Enfin parce qu’il y a peu, Il s’est autorisé une présentation des travers du Hard Rock 80’s. Présentation sur laquelle des hordes de fans se sont rués pour dénoncer l’ignominie de cette entreprise : « A quoi ca sert de parler de trucs que tu n’aimes pas ? » (J’ai enlevé les insultes). La raison est simple, mes amis : la vie est courte, on n’aura jamais le temps (ni les moyens) d’écouter tous les disques parus dans le monde. Alors l’intérêt d’un article de ce type, c’est de vous faire écnomiser du temps, et d’expliquer pourquoi, moi, j’ai décidé de plus perdre mon temps avec ce groupe. J’assume : je me sens pas incapable d’apprécier la belle musique à sa juste valeur sous prétexte que Pink Floyd je peux pas… Pink Floyd n’est pas un groupe de Rock.

 

Alors non, je en veux plus perdre mon temps à essayer de comprendre cette musique, pas plus que je ne veux le perdre à m’interesser à la carrière de Vitaa, à apprendre à passer mon pied derrière ma tête, à apprendre (enfin) à cuisiner une tarte Tatin décente (quoique ce dernier point….) Bref tous ces trucs qu’on a pas besoin d’aller voir bien loin qu’on vivra pas plus mal sans… voire même, on vivra mieux sans.

 

Alors oui, je le clame haut et fort : Dire qu’on hait un truc est constructif. C’est permettre à ceux qui accordent un intérêt à tes gouts de gagner du temps. Après, simplement, personne n’est obligé de croire tout ce qu’il voit sur le Net et de le prendre comme argent comptant.

 
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16 novembre 2007 5 16 /11 /novembre /2007 08:00


Bon. Excusez-Moi. Excusez moi, excusez moi, mais je vous ai menti. Cela devient trop lourd à porter, alors, en cette soirée, l’alcool aidant… je suis obligé de vous livrer ma confession. Tout cela est à mon avis allé trop loin, et je suis obligé de stopper les choses. Oui je vous ai menti : j’abhorre les Smashing Pumpkins. (Non, c’est pas une faute de frappe, c’est bien j’ABHORRE, pas j’adore. De toutes façons, c’aurait été un jeu de mots bien trop minable pour que j’ose le poser par écrit.). Billy Corgan, sa Calvitie et ses pantalons de cuir me révulsent. Et je me répugne tout autant d’avoir voulu vous faire croire en mon amour de ce groupe, pour des raisons qui dépassent mon entendement. Surement un snobisme de bas étage, qui a voulu que, soudainement, je prenne la défense de l’éternel numéro 2, du loser patenté. Tout le monde est toujours du côté de Guignol.


 

Mais là c’en est trop. L’article qui a mis le feu à mes poudres se trouve ici. Et les commentaires dithyrambiques que j’ai fait sur ce groupe, dans cet article, ne m’amusent même plus. Et, avec le recul, la moindre des choses que je puisse faire pour mériter votre pardon est de dénoncer cette immense entreprise de désinformation lancée à votre égard par le camarade Thom, entreprise qui risquerait presque, tant elle est réussie, à vous faire écouter certaines de pires productions des années 90… voire même de la musique tout court.



Alors déjà, mettons fin à cette rumeur (franchement minable et ridicule) qui veut que les Pumpkins (comme les appellent leur « fans ») soient le plus grand groupe des années 90. Mais déjà, ou vous avez vu ca, ce délire selon lequel chaque décennie à un grand groupe ? Hein ? Les Beatles ont été le groupe qui a marqué les 60’s, OK, et depuis on en cherche un pour chaque décennie ? Quelle originalité !! Mais pas plus qu’il n’y a eu de groupe principal de 70’s ou des 80’s, ben les années 90… non plus. A la rigueur, il y a eu 2 grands groupes en ces années : Nirvana de 1991 à 1994, et Radiohead de 1995 à 2000. Si vraiment vous cherchez un grand groupe qui a su faire preuve de talent et de constance tout le long des années 90, le seul envisageable, c’est U2. C’est tout.


 

En fait c’est très simple : on ne peut pas haïr les Smashing Pumpkins, pour une raison très simple. ce n’est pas un groupe. On hait Billy Corgan. De la même manière que Bénabar est un artiste solo qui enregistre ses albums avec les mêmes musiciens, et part en tournée avec eux derrière, les Smashing Pumpkins ne sont qu’un groupe de musiciens de studio que « Sa Majesté auto-déclarée » Billy Corgan daigne emmener avec lui sur scène. Car oui, n’oublions pas, deux choses caractérisent Billy Corgan de façon encore plus flagrante que sa coiffure de détergent ménager : sa mégalomanie et sa voix nasillarde.



Franchement, vous vous marrez pas, vous, quand vous l’entendez essayer d’être romantique avec sa voix de pivert enrhumé ? Franchement je le plains, il doit quand même avoir du mal à draguer, parce que dire « I love you » avec ce ton de porte de château hanté de chez Disney ça doit faire fuir plus d’une donzelle. (L’autre catégorie similaire qui m’intrigue, c’est les allemands, parce que dire des mots romantiques en allemand ca doit faire bizarre. Pourquoi Scorpions chantait en anglais d’après vous ?). Il y a bien une raison pour laquelle la seule chanson à peu près vraiment romantique, et presque touchante de ce groupe, c’est James Iha qui la chante ! (Ca s’appelle Believe, et c’est une face B, comme à peu près toutes les contributions des membres du groupe autres que B.C. his majesty himself.). L’apogée est quand même atteinte sur l’album Adore, que tous les fans des Pumpkins préfèrent ou presque (pour la même raison qu’ils aiment le groupe, simplement parce que c’est un flop retentissant en terme de ventes et de critiques, retour de leur snobisme forcené), où là, en plus de rester nasillard, Corgan sacrifie presque tous les musiciens pour s’achever en piano voix… ca donne Blank Page, ballade lénifiante, pesante… chiante en fait. Finalement, d’un point de vue musical, le plus gros défaut des Smashing Pumpkins, c’est Corgan lui-même.


 

Franchement, celle là je l'adore perso...


Ah… Billy, Billy… remarquez à quel point ca rime bien avec mégalomanie. Celui-là même qui clamait vouloir écrire, en 1995, le « The Wall » de la génération X… Deux références (Pink Floyd et D. Coupland) pour cacher un manque d’originalité évident, certes, mais…. Un gros accès de mégalo surtout ! Sa spécialité. Car oui, non content d’être leader, principal (pour pas dire unique) compositeur et songwriter, sur l’avant de la scène toujours à se faire remarquer, le Billy juge, il préside, il inspire, toutes choses dans son empire. Tu te drogues trop, DEHORS ! J’ai besoin d’un batteur, parce que franchement, sans batteur on vaut rien, REVIENS ! Franchement, même un batteur, ca reste plus ou moins un être humain quand même ! Et on se comporte pas comme ça avec les gens.

 


Et là ou on confine au ridicule, c’est franchement, dans l’alliance entre cette mégalomanie affichée, cette manière d’être persuadé d’apporter quelque chose à la musique, alliée à un mercantilisme forcené. Une volonté de réussir et d’être dans le coup qui finit par constituer une discographie franchement décousue. Comment peut on se vanter d’apporter quelque chose à la musique quand on est pas foutu de faire deux albums dans la continuité l’un de l’autre ?



Je vous ai rappelé récemment mon gout pour les albums de transition… ben là, la transition est inexistante, zappée. Quand Nirvana est au top, les Smashing Pumpkins font du grunge, ça donne Siamese Dream. Quand Marylin Manson commence à cartonner avec du glam-métal, ils en font, du glam-métal, et sortent Machina. Au moins sur ce coup là ils auront réussi à tenir un pari, un seul : être aussi pompeux, chiant, grandiloquent et ridicules que le Pink Floyd de The Wall. Pas de chance, c’est pas avec cet album là qu’ils l’avaient prévu, mais avec Mellon Collie and The Infinite Sadness. Ca aussi c’est un exemple de pompièrisme rarement égalé, ce titre. De toute façon, il faut être logique: c’est un pléonasme que d’accuser de pompiérisme un groupe dont Pink Floyd et Queen sont des références affichées.


La pop dépressive de Radiohead est à la mode ? Adore y répond.


Et c’est quasiment minuté, prêt à l’année près : 1991, Nevermind : 1993, Siamese Dream. 1997, OK Computer : 1998, Adore. 1998, Mechanical Animals : 2000 Machina I : The Machines of God. CQFD.


Non, c'est pas de la pose: les guitares disto et le cuir, c'est moi qui ait trouvé le premier que ça allait vachement bien ensembel (B.Corgan, 2000)

 

Et bien sur, quand on est un groupe d’une telle qualité, d’une telle importance quant à l’évolution du future de la musique, il est légitime de connaître sa place : en haut de l’affiche, mais pas trop près des fans. Les concerts, c’est juste histoire de faire rentrer des fonds… On fait un beau show à l’américaine, parce que finalement, c’est ça qui les amuse… et ca fait plaisir aux journalistes et aux critiques, parce que, finalement, c’est eux qui nous intéressent, c’est eux qui détiennent la vérité. Alors que franchement, cette troupe de badaud trop niais pour comprendre le sens de notre musique…. Certes, ils sont attendrissant, mais…


 

Eh ouais, car on a beau faire du Rock, on en est pas moins des vrais artistes…Et tant qu’a faire, autant qu’on nous étudie dans quelques années encore… John Lennon a écrit les paroles d’I am the Walrus dans le but précis que personne n’y comprenne rien. Des paroles sans aucun sens. Et si on construisait une carrière entière la dessus ?

Franchement, existe –t-il une personne, je ne sais pas, le fan le plus hardcore des Pumpkins, qui ait un jour compris de quoi parle la chanson Tonight, Tonight ?? Des fois ca atteint des niveaux ou ont croirait qu’il a utilisé la même méthode que celle choisie par Thom Yorke pour écrire les paroles de Kid A, à savoir sortir des bouts de phrases d’un chapeau…. Regardez plutôt :

 
amphetamine annie-dog
has her leash and a face
her velvet spleen, her shackle spine
her diamond curse, it comes with mine

a vessel she for violent I
confession arms awake


  Si ca c’est pas du foutage de gueule généralisé… quand même.


William Patrick "Billy" Corgan Jr et deux de ses victimes (1998)
 

Quoiqu’il arrive, à un moment ses jeunes camarades en ont eu marre à un moment. D’Arcy, la bassiste du groupe, se tire sans autre forme de procès, on ne sait toujours pas ce qu’elle est devenue. Alors, à qui Billy fait –il appel pour la remplacer… à son ex, ex-bassiste du groupe d’une autre de ses ex (car oui, le Billy a du succès avec les femmes quand même, ca on peut pas le nier) : Melissa Auf der Maur, la bassiste la plus incompétente de l’Univers. Enfin, n°2 on va dire… laissons son titre à Sid Vicious.


Puis, après la tournée, c’est l’implosion : MADM va enregistrer un album solo, ou tous les invités vont lui permettre d’honorer son titre de Jean Claude Brialy du rock indé des 90’s (Dave Grohl ou Josh Homme sont allés se compromettre sur ce douteux « Auf der Maur »). James Iha va rejoindre A Perfect Circle (oui, même Maynard laisse plus de place sur scène à ses zicos que Corgan, c’est dire…).


Et Corgan va monter un groupe. Avec Chamberlain à la batterie, oui, ce même batteur qu’il avait viré puis repris. Ce serait vraiment petit de justifier un comportement aussi bizarre par le passé de toxicomane de cet homme, mais le doute subsiste). Bide. Oui, les fans n’aiment pas quand Billy chante (…) des trucs joyeux. Ca ne lui va pas.

Alors il dissous son groupe comme un efferalgan un lendemain de cuite. Et se lance dans la production d’un nouvel album. Solo. Parce que c’est là qu’il se sent bien, seul. Ah oui, il faut préciser un truc… Là encore, il expérimente dans l’espoir de trouver un truc qui plaise au public… Pop légère et joyeuse avec Zwan…. New Wave avec son solo….


Non, c'est clair maintenant, "I'm not the messiah" ... Et j'en suis très attristé (B. Corgan, 2007)



Mais le gaillard est malin et a le sens du commerce (je suis sur qu’il doit avoir l’équivalent américain d’un BTS action de vente mais j’arrive pas à le prouver). Le jour même de la sortie de son album, il publie sur une page pleine de Chicago Times un article annonçant son envie de reformer les Smashing Pumpkins.

Franchement c’est un coup de génie : beaucoup de gens sont assez naïfs pour considérer les Smashing Pumpkins comme un grand groupe. Dès lors ils pensent que son leader est certainement doué aussi en solo. Ici Corgan rappelle d’un coup :


Qu’il est l’ex leader des Smashing Pumpkins
Qu’il sort un album aujourd’hui même

Que c’est certainement le seul album solo qu’il fera, alors ce serait dommage de le louper. (Ah oui, parce qu’il colle une pub pour l’album solo dans le coin, pas fou. Et une photo de lui sur la moitié de la page.

 


Bien sur il rappelle tout cela après un passage émouvant ou il explique à quel point sa ville de Chicago lui tient à cœur et comment il a voulu y rendre hommage à travers sa musique. Rappelons au passage que cette musique donne un peu envie de se tirer une balle. Chicago l’en remercie tous les jours, je suis sur. Il a du bien booster le tourisme. Mais plutôt celui des habitants de Chicago.

 

Mais je vais quand même vous laisser déguster le meilleur passage de la lettre en V.O. (pour lire cette page en entier, RDV ICI ).


For a year now I have walked around with a secret, a secret I chose to keep. But now I want you to be among the first to know that I have made plans to renew and revive The Smashing Pumpkins. I want my band back, and my songs, and my dreams .In this desire I feel I have come home again.”


 C’est quand même beau non? Comptez les « my » et les « I ». Il parle d’un groupe, mais…. A la première personne du singulier. Non, ce n’est pas une auto fiction, c’est une auto réclame.

 

Bref cet année est sorti l’album le plus médiocre de leur carrière, resucée ratée de leur passé…

Mais, pour vous laisser tranquilles et vous laisser juger sur pièce, je vous offre cette splendide tentative progressive et bruitiste, un truc ridicule comme on en avait pas fait depuis…. Les Smashing Pumpkins avec XYU. Quand les Smashing Pumpkins, enfin ce qu’il en reste… essaye de faire que Queens of the Stone Age mais n’y arrive pas, ca donne le sommet de Zeitgeist : United States. Régalez vous. Riez bien.

 


 



Révolution, Révolution clame –t-il. La révolution pour Corgan, ce serait peut être de faire une musique simple, audible, agréable, et compréhensible… Comme ces chefs d’œuvres de Queen dont il dit être fan….

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27 septembre 2007 4 27 /09 /septembre /2007 13:36
J’ai envie d’être méchant. Oui je sais c’est mal. Je vois la blogosphère s’agiter chaque jour un peu plus et je trouve qu’ici on est un peu trop au calme. J’ai vu Alex la Baronne se faire agresser pour voir comparé Mika et Queen, Thom se faire voler dans les plumes pour avoir critiqué le livre qu’il ne fallait pas… Alors moi, je dis, à mon tour. Alors, oui, je VEUX déclencher la polémique. Mais je ne suis pas sur d’y arriver. Peut être qu’encore une fois je vais jouer la facilité. Je m’en veux déjà, non, je ne peux pas, c’est indigne de moi…


Oh, et puis merde :


QUEEN EST CERTAINEMENT UN DES PIRES GROUPES QUE LE ROCK AIT CREE.


J’ai écrit ca en majuscules pour être plus visible par les gens qui chercheraient des infos sur Queen sous Google… (j'ai vraiment envie d'attirer la révolte, en fait.) Cette diatribe m’est venue de la façon suivante : il y a quelques jours, j’ai appris que Brian May, guitariste de Queen, venait d’être diplômé en astrophysique. Il avait arrêté ses études pour suivre le groupe, dans sa jeunesse.

Et si… Et si Brian May avait préféré les feux des télescopes aux feux de la rampe ? Et s’il avait préféré se perdre dans les nébuleuses plutôt que de devenir une star ? (Excusez moi pour cette envolée lyrique, Queen m’inspire. Mais pas assez. Normalement, pour respecter le rythme, je devrai trouver trois métaphores dans le genre, mais là… trou noir.)

Bref, et si au lieu de monter lui-même sa guitare pour devenir une légende du Rock, il avais monté, je sais pas moi, le télescope Hubble ? La face de la musique en serait – elle changée ? Je crois pouvoir sans trop m’avancer répondre oui : déjà, on n’aurait surement pas à subir les genres de musiques dits « symphoniques », genre le métal symphonique. Bon après le débat reste posé : qui est responsable de cette catastrophe qu’est Queen à partir de 1980. Brian May ? Freddie Mercury ? Flash Gordon ? Ou encore Christophe Lambert ? Oui : rappelons que Queen n’a pas eu que des collaborations lumineuses.

 

- Quand je serais grand je serais astrophysicien...

- Ca te dirait pas rockstar plutôt?


Donc tout ça, ça démarre comment ? 1975, album A night at the opera, titre honteusement piqué aux Marx Brothers (surement à cause de la ressemblance entre Freddie Mercury et Groucho Marx) et c’est Bohemian Rhapsody qui remporte un franc succès. (Rhapsody, tiens, encore un méfait involontaire de Couine). Mais qu’est qui a pris aux gens d’acheter ce disque ? N’avaient ils pas conscience qu’ils allaient déclencher l’Armageddon ?

Non j’exagère bien sur. Queen, pour la partie de sa carrière qui précède son premier Greatest Hits, a réussi beaucoup de morceaux agréables. On ne peut pas s’empécher de se dandiner un peu en entendant Don’t stop me now, Seven seas of Rhye est super classe, le funk de Another one bites the dust est unique. Mais quand meme, des fois les paroles… Florilège :


 “I want to ride my bicycle. I want to ride it and right now”

“Fat bottomed girls you make the rock n roll go round”

Ou des titres comme “Somebody to love” ou “you’re my best friend”…

 

Et ce best of, qui va nous servir de point de départ, s’achève par… des hymnes pour stade. « We will rock you » et « We are the champions ». La lobotomie à la portée de toutes les bourses. Mais c’est là que d’un coup on a un peu envie de le sauver le Brian May : son solo est le SEUL, je dis bien le SEUL truc à sauver dans « We will rock you ».

 

Maintenant le second best of, sorti à la fin des années 80, qui fut la bande son de mes étés, de 6 à 8 ans. C’est le début de la fin. Pour le groupe, pour la qualité de sa musique, pour Freddie Mercury.

 

"Oui j'ai piqué mon costume de scène à Cloclo, et alors? Viens te battre!" (Freddie, les griffes de la nuit.)


Mercury sait qu’il est malade. Et on a l’impression qu’il veut pas perdre de temps. Un peu comme un mec qui veut faire les 40 ans de carrière de Bowie en 10 ans. Tu m’étonnes qu’il en soit mort. Bref, il touche à tout, essaye des styles, des thèmes, des genres. Mais néglige un GROS détail : Bowie, lui, est un touche-à-tout de génie comme le dit l’expression consacrée. Mercury moins.

Et en plus, ce que je vais dire est abject, je le sais, mais bon… la maladie lui a fait perdre son talent. « Who wants to live forever » c’est niais. « Innuendo », pompeux. Bref 2 choses à sauver : le solo de May sur « I want it all » et le clip de « I want to break free ». Le titre le plus réussi qu’ils aient fait à cette période, c’est la reprise de “The great pretender”… Ou à la rigueur “Under pressure”, en duo avec … Bowie.

Bref Queen a eu ce génie de faire en 20 ans une carrière qui les a menés là ou les Stones ont mis le double de temps à parvenir : Stades, 1 million de personnes dans un concert au Brésil, albums qui se ressemblent tous.

 

Mais bon : 1992, c’est la mort de Freddie Mercury, qui laisse derrière lui une manne de titres inachevés qui feront l’objet d’un troisième best of tout à fait dispensable.

 

"Accusé, levez vous !"

Non... pas envie.

 
Bilan: Je déclare Queen coupable :

-          D’avoir apporté de l’opéra dans le Hard Rock, engendrant des Dream Theater et autres Rhapsody, dont le mauvais gout n’égale que celui d’un Michel Sardou chantant sur la cinquième symphonie de Beethoven.

-          D’avoir fait la B.O. de Flash Gordon et de Highlander (si c’est pas du nanard…) Excuse acceptées pour une présence posthume sur Shaun of the dead.

-          D’avoir fait preuve d’un manque flagrant d’originalité au cours des 10 dernières années d’une carrière qui, en tout, en a compté 20.

-          D’avoir remis à la mode le débardeur moulant, engendrant des Robbie Williams par dizaines

-          De ne pas savoir comment enlever un micro de son pied sans péter le pied en 2.(voir Fig.2)

 

Bref : je remercie Copernic et Einstein d’éloigner Brian May des feux de la rampe. Il ne massacrera plus ce God Save the Queen si bien sublimé par les Sex Pistols en le transformant en immonde démonstration technique. D’ailleurs chanter ce titre était très présomptueux de leur part, un peu comme si je chantais « Dieu est fan de moi ». Titre encore à composer d’ailleurs.

Donc, tant qu’ils ne nous menacent pas de reformation, je dis banco. Sinon je me charge moi-même de la re-dissolution du groupe. Queen est la preuve (plus trop) vivante que parfois, un groupe est plus mythique de son propre avis que de l’avis de ses fans. Et d’ailleurs, qui se réclame de Queen aujourd’hui ? Les Killers, Mika ? Que des pointures quoi.

 

PS : Cette chronique était de pure mauvaise foi. Un petit Queen de temps en temps ça fait pas de mal. Mais torché en soirée quoi. Ca suffit amplement.

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16 juillet 2007 1 16 /07 /juillet /2007 20:00

Eh oui, l’inspiration est de retour pour ce second bilan sur un groupe considéré comme « important » par d’autres et face auquel je bloque, c’est le principe de cette rubrique enflammée. Nous voici donc face à l’incarnation Mainstream de la laideur la plus absolue créée par le rock dans les années 80 : le hard rock à cheveux.

Mais bon, il n’y a pas que du mauvais à cette époque. Sans ça, on aurait jamais eu droit à ce chef d’œuvre qu’est  « This is Spinal Tap ». (Qu’on conseillera au passage à tous)

 

Une nouvelle distribution, une nouvelle intrigue... "Hair", sans Julien Clerc

Bon, revenons à nos Guns. 20 ans après la sortie de « Appetite to destruction », leur premier… album dirons nous, que retient-on des Guns ? Des cheveux, Oui on l’a déjà dit. Mais aussi un short, une moumoute à la Jackson Five un jour de pluie surmontée d’un chapeau claque (on parle de musique quand, là ?) , des ballades dégoulinantes de solos (inter)minables… (Non, là c’est pour le jeu de mots, je reconnais les qualités de guitariste de Slash. Mais ne cautionne pas forcément ce qu’il en fait)et 2 reprises, qui, finalement seraient sans doute les seuls morceaux à garder de ce groupe. Après, le fait est que, quand on pioche dans le répertoire de Dylan et de McCartney, la chanson est forcément un niveau au dessus. Reste à pas la massacrer totalement, et on s’en sort avec un tube…

Ah oui, image qui reste aussi, Slash qui monte sur le piano ou s’est installé Axl Rose (déjà, un chanteur avec un nom de figure de patinage artistique, c’est pas une idée ultra Rock n’roll…), pour y sortir le solo à peu près aussi connu qu’il est long et répétitif de « November Rain », le morceau qui me dégoute de mon mois de naissance… Mais merde… c’est pas de la musique ça, c’est de la pose !!  Parce que c’est ça la clé du Hard Rock des années 80, c’est la pose… comme Tommy Lee dans sa batterie qui tourne dans tous les sens n’ajoute pas à la valeur musicale de Mötley Crue…
Alors bien sur après ça on dit pas bravo. En même temps les années 80 me donnent pas trop envie de dire bravo. Mais c’est une autre affaire.

 

Certes, j’ai pas forcément pris ce groupe par le bon bout, les deux premiers morceaux que j’en ai entendu étant nommés (je traduis parce que c’est 10 fois plus classe, symboliques et même symptomatique une fois traduit…) « Pluie de Novembre » et « Ne pleure pas ». Ca donne pas envie. Et puis, bien sûr, étant « né à la musique » bien après leur séparation… Les querelles d’égo. Je serais limite tenté de dire que c’est par ce bout là que j’ai commencé à entendre parler d’eux. (Ce qui est évidement faux, le premier souvenir que j’en ai c’est leur logo imprimé sur des Zippos faisant office de lots au tir à la carabine de la fête de mon village. C’est fou ce que c’est précis dans ma tête alors qu’à l’époque, je fumais pas, j’allais coucher à 21 h et surtout, je tirais pas à la carabine. Donc aucune raison de m’en souvenir. Vous vous en tappez ? Moi aussi, mais des fois y a des trucs intriguants comme ça…)

Les querelles d’égo, donc. Les disputes sans fin, la séparation, Axl Rose le gars qui perd son groupe sa crédibilité et ses cheveux (pas forcément dans cet ordre là mais bon).  Ah, quel bonheur de lire un mois sur deux que les Guns (enfin, Axl et trois pékins attirés par le nom, qu’il a racheté), va sortir le nouvel album des Guns, un certain « Chinese Democracy ». D’ailleurs le nom, c’est certainement le seul truc qui est déjà prêt rapport à cet album… Mais va falloir qu’il se bouge, parce que d’ici que l’album sorte, les chinois seront passés à l’Ouest…

 

Mais en même temps, maintenant que j’y pense, c’est pas grave en fait !  Qu’il prenne son temps.
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