Bon, vu qu’a priori certains n’ont pas saisi, et qu’en plus je suis d’assez mauvaise humeur (enfin, on va plutôt dire que je suis d’humeur mauvaise), je ne vois pas d’autre solution que de vous livrer la version 2.0 d’un article passé, certes, mais plus d’actualité que jamais. On va dire que c’est un hommage à mon propre passage en v 2.0 (je vous remercie pour votre fidélité et votre volubilité sans lesquelles ce ne serait pas arrivé de sitôt.)
Voilà, c’est donc le second round de ce combat dantesque, plus fort qu’Alien vs Predator : Pink Floyd vs. Guic’ the old. Au moins après ça leschoses seront claires et il n'y aura aucune raison de tergiverser. Je précise qu'à aucun moment dans ce réquisitoire je ne suis de mauvaise foi, sauf indication contraire. Mon mépris de Pink Floyd est concret justifié et réel.
Bon, je le repète (et là je déconne pas, vraiment, je le jure) : je hais Pink Floyd. J’honnis, j’abhorre, je méprise ce groupe de tout ce que j’ai de cœur, de tripes, de foie.
5 raisons de haïr Pink Floyd et de ne pas perdre son précieux temps à essayer de les écouter :
- L’absence de Syd Barrett. Syd fut le leader de Pink Floyd. Celui qui a permis au groupe de créer les plus belles, et surtout les plus écoutables de ses chansons. Ces comptines psychédéliques, ces petites perles pop de l’époque… Ca c’est agréable à écouter. De la découlent :
- Les paradoxes de Pink Floyd : La musique de Pink Floyd est tortueuse, incroyablement réfléchie, tordue et difficile d’abord. Comme « réservée à une élite ». A des « auditeurs supérieurs ». Une sorte d’art contemporain musical. Or ce sont ceux qui disent qu’ils préfèrent le Pink Floyd de l’époque Syd Barrett qui se font traiter de snob. Y a pas un problème là ?
- L’hypocrisie du Pink Floyd de Roger Waters : Wish you were here. Vibrant hommage à l’ami disparu, l’ami qui a sombré dans le délire suite à l’abus de LSD. Sachant qu’à partir du moment ou il s’est cloitré chez sa mère, les contacts de Syd Barrett avec Roger Waters ont été totalement rompus. (A l’opposé par exemple de Gilmour qui aida Syd à la réalisation de son album solo). Mais bon… Rappeler les fantômes du passé en y ajoutant une touche d’émotion et de sensibilité, ça a toujours fait vendre, c’est sur.
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Le surréalisme des pochettes. Quitte à faire une musique inaudible… C’est aussi bien que la pochette, elle aussi, donne l’impression d’être intelligente. Après le sympathique kaleidoscope du groupe en 67, c’est le début de la débauche. La photo de la photo de la photo sur Ummaguma, Le prisme option « Tiens, on a découvert les lois de l’optique » sur Dark Side of the Moon, La jolie usine survollée par un cochon flottant (microscopique sur la pochette au final) de « Animals « et enfin le dictionnaire multilingue « un mot un image » de The Wall (ce qui signifie « Le Mur »). Un business du foutage de gueule sur lequel Capital n’a toujours enquété.

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Les concepts à la con !!! Alors là. Il y en a une pelletée. Les couverts de cuisine. Après avoir rencontré un succès que je ne qualifierais pas de mérité mais d’incompréhensible avec Dark Side of the Moon (dont seul le sympathique mais très long Money est à sauver), PF a envisagé de faire un album de musique concrète juste à base de bruit enregistré dans une cuisine (j’ose même pas imaginer le nom qu’ils aurait donné à l’album s’ils avaient été jusqu’au bout … The Kitchen Tapes qui, une fois codé, référencé aurait donné un truc genre Keats takes a bath ou je sais pas quoi. Mais là je suis de mauvaise foi). Bref, ils ne sont pas allés jusqu’au bout. Grand bien leur fasse, mais ils ont incorporé des bruits de bouteille dans Shine on you Crazy Diamond, son synthé soupe au choux, ses 18 minutes, son hypocrisie flagrante (Fracnhement, vous imaginez les Beatles faire une chansons sur Pete Best ? Non. Et ben eux au moins étaient sincères). Autre concept définitivement con, Animals, l’adaptation « musicale » de la ferme des animaux de George Orwell. De deux choses l’une, soit ils ont admis que 1984 c’était trop haut pour eux, soit c’était déjà pris. Ou alors dans un éclair de lucidité ils ont décidé de faire un truc original. Mais ca veut pas dire de bon gout pour autant. Et le dernier, c’est bien sur The Wall, histoire sans queue ni tête… enfin. Les aventures d’un type que les hasards d’une vie pas facile à supporter entraînent à se refermer sur lui-même et à se couper du monde… Je ne me permettrais pas de dire que c’est un peu ce qu’il se passe dans les 5 premiers titres de Tommy (de The Who), mais bon.

Non. Franchement. Si vous voulez vraiment écouter des guitares qui se lancent dans des soli déments, sur des morceaux de ¼ d’heure, avec une influence jazz manifeste, des pochettes qui n’ont pas toujours grand sens, un sens génial de l’impro, une présence des paroles assez minimales (paroles qui en plus veulent rien dire), perdez pas votre temps avec Pink Floyd : écoutez Zappa.
Cet article, je le dédicace à G.T. pour plusieurs raisons. La première c’est qu’il fut celui dont l’intervention m’a donné envie de m’intéresser plus à ce groupe (suite à mon premier réquisitoire). Ce sans que je parvienne à aimer ce groupe, mais bon.
Ensuite, parce que je sais qu’il a assez d’humour pour ne pas prendre ombrage de ce mitraillage en règle.

Enfin parce qu’il y a peu, Il s’est autorisé une présentation des travers du Hard Rock 80’s. Présentation sur laquelle des hordes de fans se sont rués pour dénoncer l’ignominie de cette entreprise : « A quoi ca sert de parler de trucs que tu n’aimes pas ? » (J’ai enlevé les insultes). La raison est simple, mes amis : la vie est courte, on n’aura jamais le temps (ni les moyens) d’écouter tous les disques parus dans le monde. Alors l’intérêt d’un article de ce type, c’est de vous faire écnomiser du temps, et d’expliquer pourquoi, moi, j’ai décidé de plus perdre mon temps avec ce groupe. J’assume : je me sens pas incapable d’apprécier la belle musique à sa juste valeur sous prétexte que Pink Floyd je peux pas… Pink Floyd n’est pas un groupe de Rock.
Alors non, je en veux plus perdre mon temps à essayer de comprendre cette musique, pas plus que je ne veux le perdre à m’interesser à la carrière de Vitaa, à apprendre à passer mon pied derrière ma tête, à apprendre (enfin) à cuisiner une tarte Tatin décente (quoique ce dernier point….) Bref tous ces trucs qu’on a pas besoin d’aller voir bien loin qu’on vivra pas plus mal sans… voire même, on vivra mieux sans.
Alors oui, je le clame haut et fort : Dire qu’on hait un truc est constructif. C’est permettre à ceux qui accordent un intérêt à tes gouts de gagner du temps. Après, simplement, personne n’est obligé de croire tout ce qu’il voit sur le Net et de le prendre comme argent comptant.