"2004, c'est comme 1964, sauf que c'est 40 ans plus tard." Guic' the old
Les années 2000 à l’instar des années 60, ont connu un grand élan POPulaire vers le Rock. Et comme à l’époque, les meilleurs sont 4, avec un petit gout pour la provoc’, et deux leaders. Deux leaders qui ont un mal fou à se supporter, mais qui, quand ils se motivent à bosser ensemble, font des merveilles. Ces deux jeunes là, c’est Carl Barat et Pete Doherty, et le plus grand groupe pop des années 2000… c’est les Libertines.
Car oui, monsieur, oui madame, oui, vous, les lecteurs de Closer Voici ou Rock n Folk, rappelez vous que Pete Doherty a fait de la musique avant de devenir un gibier à scandales. Contrairement à, par exemple, Paris Hilton qui a pris le chemin inverse. Nous sommes en 2003. Yoko ne s’appelle pas encore Kate, mais les Libertines ne sont déjà plus. Auteurs du flamboyant « Up the bracket !», produit par l’ex – « Beatle des années 70 – 80 » (entendez par là TheClash, évidement) Mick Jones, le groupe s’est dissous, et Pete mène une vie dissolue. Drogues, cambriolage chez Carl Barat dans le but de trouver de la drogue et désintox, on craint la trajectoire éclair à la Jeff Buckley.
Que Nenni ! Pete et Carl ont la bonne habitude d’inviter des fans à les écouter jouer dans leur appart pour se remettre en jambes et en bons termes, et finalement, sortent un second album en aout 2004. « The Libertines ». C’est fou : quand on veut sortir un album « de renouveau », il suffit qu’il soit éponyme. Cure l’a fait. Blink 182 l’a fait. Bizarrement on n’entend plus parler d’eux depuis. Ici il en est de même. Depuis, le groupe a consommé sa séparation. (Pete a consommé plein d’autres trucs, certes, mais là n’est pas le propos).
Mais nous sommes en l’an 200, tout va plus vite, vous savez… la preuve, en Juillet c’était déjà l’hiver et là en septembre c’est déjà le printemps. S’il a fallu 9 albums au 4 de Liverpool pour se séparer, 2 suffirent aux 4 de… tiens, je sais même pas d’où ils sont. « Up the bracket ! » possédait un entrain, une pèche, et une légère naïveté (dues à un enregistrement rapide) issus d’une redécouverte d’un truc qu’on appelle Rock n’ Roll. C’est entrainant, pas toujours Génial mais réussi. C’est With the Beatles . Alors qu’est The Libertines ? L’aveu des erreurs du passé, le choix de la maturité, une évolution dans la musique, mais sans pour autant changer totalement de direction ou renouveler le genre… Oui, je n’ai pas peur de le dire, The LibertinesRubber Soul de l’an 2000.
On est des rebelles, ok, mais on déconne pas avec le petit dej' les gars.
Vous connaissez mon avis sur Rubber Soul. Il n’est meme plus nécessaire de chroniquer ce The Libertines. De l’harmonica fougueux de Can’t stand me now à What became of the likely lads, ce disque est marqué par les tensions Barat – Doherty pardonnées. Le jazz de What Katie did, l’orgue funeste de Road to Ruin, sont autant d’avancées musicales dans l’univers des Libs. L’ironie (pas forcément volontaire) fait aussi une apparition remarquée sur « Arbeit macht frei », titre décrié à la sorti de l’album … pour son titre justement, par des critiques qui n’avaient certainement même pas cherché à saisir les paroles, vraiment fines et critiques, de ce titre central de l’album. (Central uniquement parce que c’est la plage 8 sur 14 titres, c’est pas plus étudié que ca…)
Bref, maintenant une question se pose… suite au récent rapprochement Barat – Doherty : à quelle rupture des Beatles avons-nous à faire ? La définitive, ou celle qui permettra d’accoucher du nouveau Double Blanc ? Vous devinez ce que j’espère…
Mais je viens d’apprendre que le nouveau John/Pete s’est séparé de sa Yoko/Kate… Peut être que finalement, l’histoire ne reproduit pas toutes ses erreurs. Quoique la France a déjà droit à sa nouvelle vague Yé-yé.
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